La propriété Champollion est une ancienne magnanerie composée d’un logis bourgeois, d’une ferme et d’un bâtiment de communs attenants. L’ensemble des édifices bordent un grand parc de plus de 2 hectares.

C’est au XIXe siècle que la propriété passe par mariage à la famille Champollion en 1807 quand Zoé Berriat épouse Jacques-Joseph Champollion-Figeac frère aîné de Jean-François, le déchiffreur des hiéroglyphes. Cette maison, dont les parties les plus anciennes datent du XVIe siècle, fut plusieurs fois remaniée et modernisée*.

L’ensemble est inscrit sur la liste supplémentaire des monuments historiques depuis le 19 aout 1994.

En 2004 le département de l’Isère en fait l’acquisition pour l’ouvrir au public en créant un musée qui recevra le label « Musée de France ».

_{*Diagnostic réalisé en 2017 par Bruno Morel.}

L’héritage de la famille Champollion, la cohérence des bâtiments et des décors, quasiment inchangés depuis cette époque, ainsi que le cadre naturel et paysagé dans lequel ils s’intègrent harmonieusement, participent de l’identité forte du lieu et de sa valeur patrimoniale.

Le projet de réhabilitation du musée Champollion s’inscrit dans une optique de projet d’ensemble à l’échelle de la ville, en prenant en compte l’existant et les projets futurs. Dans ce sens, le site du musée Champollion sera le support de parcours urbains s’articulant entre trames viaires, mode de déplacements doux et le parc.

Le projet intervient sur l’ensemble des bâtiments en y insérant un circuit d’expositions permanentes et temporaires, mais également l’ensemble des fonctions nécessaires à l’exploitation d’un musée (Accueil, boutiques, bureaux, atelier pédagogique et réserves).

Le chantier a révélé des décors insoupçonnés d’une extraordinaire qualité, antérieurs à l’occupation de la famille Champollion et probablement inconnus d’eux.

La scénographie du parcours permanent, imaginée par Scen’Art, a été pensée pour que le visiteur soit en immersion dans la demeure des Champollion d’où émergera une discipline : l’égyptologie.

L’enjeu était double : d’une part préserver un Monument Historique en lui donnant une nouvelle fonction d’autre part mettre en œuvre l’ensemble des dispositions techniques pour obtenir toutes les conditions favorables (thermiques, hygrométriques et de sécurité) à la préservation des œuvres qui seront exposées.

archipat a conçu un projet s’insérant dans l’existant et dissimulant la technique inhérente à un projet de musée. Une extension contemporaine a été créée dans une cour de service pour accueillir les besoins d’accessibilité.

Le projet paysagé de Frédéric Reynaud a réinterprété les dispositions anciennes des cours, du jardin et du parc.

archipat assure aujourd’hui la direction d’exécution des travaux, où 18 entreprises œuvrent, pour que le musée puisse ouvrir ses portes au printemps 2021.